Pamolico, critiques romans, cinéma, séries
La plume de Marie NDiaye est à la fois légère et lourde, d’une lourdeur ampoulée, verbeuse, désuète. Son héroïne, Me Susane, a quarante-deux ans et elle est avocate. Hantée par le souvenir d’un après-midi passé dans la chambre d’un garçon qui l’a révélée à elle-même et à sa vocation, elle s’interroge sur son nom, acculée alors que le mari d’une future cliente se présente à elle, son patronyme lui rappelant vaguement mais de manière lancinante celui de l’adolescent de cet épisode si marquant de sa jeunesse. Avant cette quête, ses parents l’admiraient, ne voyaient pas que sa réussite n’était qu’une façade et que sa carrière était loin d’être celle de la brillante légiste qu’ils espéraient la voir devenir. Elle a réussi socialement – en apparence – mais son passé la rattrape quand ce n’est pas le reflet d’une crainte hautaine chez Sharon, sa femme de ménage mauricienne.
La vengeance m’appartient
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